L’alimentation constitue un enjeu de santé publique. Les consommateurs apparaissent plus inquiets et méfiants concernant la qualité de la nourriture disponible dans les rayons. Faut-il imposer aux industriels des seuils de qualité nutritionnelle par la loi ou plutôt rééduquer au goût ?
Depuis quelques temps, la sécurité s’est invitée dans l’assiette des Français. On a beaucoup parlé cette année de l’alimentation comme enjeu de santé publique.
Il y a eu évidemment les scandales comme la contamination à la salmonelle de boites de laits pour bébé, fabriqués par Lactalis. L’affaire est allée de rebondissements en rebondissements depuis mi-2017, mettant en lumière les failles dans les dispositifs de contrôle sanitaires mais aussi d’alerte. Au point de provoquer une enquête parlementaire. Son rapporteur, le député La République En Marche Grégory Besson-Moreau, vient de remettre sa copie. Il plaide notamment pour la création d’une autorité unique de la sécurité alimentaire… Une police qui sera aussi la pierre angulaire de la gestion et de la communication pour les crises à venir.
Mais il y a aussi un autre aspect, plus quotidien, qui touche aux qualités nutritionnelles des aliments consommés aujourd’hui par les Français, et dont il a notamment été question fin 2017 aux Etats Généraux de l’alimentation. En ligne de mire, l’alimentation dite industrielle dont on se rend compte, de plus en plus, qu’elle pose de sérieuses questions de santé publique. Avec des réponses plus compliquées, que ce soit par la loi ou par l’éducation, car on touche là autant aux valeurs, à la culture qu’aux inégalités sociales.
source: France culture